Écritures de la présence et histoire postpatrimoniale // [Writing postpatrimonial presence and history]

Abstract
Dans Allégorie forever comme dans Notre terreur, le spectacle vivant, loin de mimer le passé patrimonialisé de la Révolution française, invite à vivre ce passé dans son incertitude. L’incertitude du présent du passé, mais aussi l’incertitude de son sillage qui n’est pas un héritage mais une trace, un chemin, voire une impasse. Enfin, c’est l’incertitude de notre présent qui est elle-même à reconquérir face au présentisme réputé fabriquer un temps étale et un monde connu d’avance. Il s’agit au moyen de processus dramaturgiques, et surtout par une sorte de réinvention baroque permanente du spectacle, de reconquérir la capacité à faire face à un présent de crise. Ces spectacles visent ainsi à retrouver la Révolution palpitante, contre l’objet refroidi de l’historiographie. Dans tous les cas, il s’agit de revenir au moyen du spectacle vivant à l’histoire chaude, celle qui permet d’interroger ses propres contradictions présentes pour tenter de les affronter, voire de les résoudre.