Penser l'histoire, ou, L'humain au péril de l'histoire // [Thinking history, or the human in danger of history]

Abstract
L'histoire est-elle à la mesure de l'Humain qui la raconte ? Vérifie-t-elle nos convictions humanistes ou les récuse-t-elle? Cette interrogation procède de l'idée majeure dont Les Mots et les Choses sera la patiente méditation. Après avoir traité du Mal dans une précédente publication, l'auteur propose de soumettre le sens de l'Humain à l'épreuve critique de l'histoire. L'Intériorité pâtit de ces décisions que prennent les hommes sans jamais les avoir véritablement choisies. C'est elle, et elle seule, pour n'être pas visible, qu'on découvre en souffrance dans l'histoire, et elle en deviendra, paradoxalement, le moteur. Il s'agira, dans ces conditions, de penser l'histoire à double distance de la déconstruction structuraliste du Sujet et du legs, trop court, de la Modernité. Penser enfin et surtout l'histoire à contretemps, si nous comprenons qu'elle est moins un Savoir qu'une Croyance. Ce livre plaide en faveur de l'Imaginaire qui donne vie à la Mémoire et valeur aux sentiments humains qui s'y attachent. Le lecteur découvrira que l'histoire n'est ni la marche dialectique du Droit, ni non plus cynique. Elle sera de " moindre mal ", et consacrera, dans le temps ouvert et incertain des hommes, une sorte de morale par défaut. L'histoire répond au défi d'espérer, et deviendra ainsi dans sa critique du positivisme historiciste, Phénoménologie de l'Invisible.